20/01/2020
Selon une information du quotidien l’Est Républicain, le ministre de l’Environnement de Basse-Saxe, Olaf Lies, s’est rendu avec des représentants politiques de son Land en Meuse, au Centre industriel de stockage géologique (Cigéo) de l’Andra vendredi 17 janvier « pour prendre connaissance de l’expérience avec l’argile profonde », a expliqué le ministre.
La visite avait pour objectif de s’inspirer des résultats scientifiques de Bure « pour savoir si l’on ne va pas se baser uniquement sur un site argileux en Allemagne », a rappelé Olaf Lies. En effet, à l’horizon 2022, l’Allemagne sera sortie du nucléaire et aura réduit sa consommation de charbon. Ce combustible sera remplacé progressivement par le gaz. Le pays est à un tournant et cherche des solutions pour tenir ses objectifs. Parmi les défis qu’il doit relever pour réussir cette transition énergétique se trouve l’élimination des dizaines de milliers de mètres cubes de déchets radioactifs produits par ces centrales. Depuis des décennies, la difficulté est de faire passer l’idée qu’il faut les enfouir. L’hostilité de l’opinion est telle outre-Rhin que plusieurs projets ont capoté, dont un très onéreux dans une mine de sel à Gorleben, dans le Land de Basse-Saxe (1,7 Mrd€ y ont été engloutis pour 113 fûts).
Pour les représentants allemands, « il y a trois possibilités de stockage : le sel, le granit et l’argile », à Bure, ils sont venus prendre connaissance de l’expérience avec l’argile profonde, pour s’inspirer des résultats scientifiques et savoir s’ils devront se baser uniquement sur un site argileux en Allemagne.
Cigéo sera implanté en Meuse/Haute-Marne et sera composé d’une zone souterraine où seront stockés les déchets, et d’installations de surface réparties sur deux zones, ainsi que de liaisons entre la surface et le souterrain. (Crédit : Andra)