À Marseille, plus belle l’industrie minérale



Congrès Exposition Sim 2022 Marseille Le 71e congrès-exposition de la Sim s’est déroulé du 18 au 21 octobre au Parc Chanot, à Marseille. ©Sim/JPMR

Marseille, ses calanques, sa Bonne Mère, son Vieux-Port… et ses carrières ! L’incontournable préfecture de la région Provence-Alpes-Côte d’Azur incarne un héritage mais aussi l’actualité d’un vaste territoire au tissu industriel dynamique. L’ensemble de la chaîne de l’industrie minérale y est implanté, de l’amont – exploitation – à l’aval – tri et recyclage des déchets. Un cadre idéal pour la tenue du 71e congrès-exposition de la Sim, qui a eu lieu du 18 au 21 octobre sur le thème “ Biodiversité, climat, les contributions de l’industrie minérale”.




En 2003, la Société de l’industrie minérale avait déjà posé ses valises à Marseille pour son congrès-exposition annuel. Cette année-là fût aussi celle de l’arrêt de l’exploitation des mines de Gardanne, à 20 km de la cité phocéenne. Cet ancien bassin minier a su évoluer, et la Paca comme la Corse sont toujours des régions industrielles d’importance, même si ce n’est pas toujours l’image qu’elles renvoient, reconnaît volontiers le président de l’édition 2022 du congrès-exposition, Jean-Claude Lazarewicz. « Malgré une part croissante de recyclage des ressources secondaires, l’accès à la ressource primaire reste stratégique, il en va de l’intérêt général, a rappelé en ouverture de la séance inaugurale du congrès celui qui est aussi président du district Paca-Corse de la Sim. Dans une région caractérisée par des flux touristiques importants et riche de trésors naturels, c’est un défi. » Ce n’est donc pas un hasard si la biodiversité a été choisie pour thématique à ce congrès. La profession progresse dans l’amélioration des conditions de travail de ses salariés, et pour limiter les effets de ses activités sur l’environnement.
Les régions Paca et Corse comptent près de 450 établissements industriels en activité (dont 160 carrières), représentant 4 400 emplois directs et 12 000 emplois induits, et 1 milliard d’euros de chiffre d’affaires annuel. Chaque année, 33 Mt de granulats y sont produits pour le BTP (28 Mt extraits des carrières et 5 Mt provenant du recyclage, une part appelée à croître), 8 Mt d’autres matériaux pour l’industrie… soit, en tout, 41 Mt de matériaux de carrière, pour répondre aux besoins de 5,4 millions d’habitants. Cela représente une consommation de 7,6 t de granulats par habitant et par an, un résultat dans la moyenne nationale.
Le congrès de la Sim laisse place chaque année à de nombreux échanges et rencontres. C’est, comme le résume le président de cette édition marseillaise, la fête de la « sapience, qui rassemble en un mot sagesse et science ». Jean-Claude Lazarewicz, qui organisait son premier congrès en tant que président du district Paca-Corse de la Sim, est revenu sur la préparation de l’évènement, « un travail intéressant qui demande une rigueur constante, sur plusieurs mois. Le résultat est le fruit d’un travail d’équipe, celui des salariés de la Sim, de ses partenaires, des groupes de réflexion, des sections, et de tous les bénévoles, soit près de 200 personnes. Je veux remercier particulièrement l’équipe du district, composée principalement de professionnels actifs, engagés auprès de la Sim », a-t-il conclu.

Congrès Exposition Sim 2022 Marseille Jean-Claude Lazarewicz organisait son premier congrès en tant que président du district Paca-Corse de la Sim, accompagné de toute l’équipe du district : Pierre-Yves Beaulieu, Karine Boulot, Patrick Gaviglio, Marie-José Zorpi, Daniel Petigny, Benoît Weibel, Olivier Barriol, Isabelle Duhamel-Achin, Guy Donatini et Mathieu Kasprzak. © Sim/JPMR

Le congrès de Marseille en chiffres

  Exposition :

  • 346 stands répartis sur 1 200 m² ;
  • 1 exposition extérieure, qui a réuni, sur 5 500 m² :
    • 25 machines (cribles mobiles, concasseurs mobiles, chargeuses, foreuses, pelles) ;
    • 13 petits équipements (pneus, élévateurs, pompes, BRH).
  • 10 exposants et 8 start-up sélectionnés pour participer au Forum de la Sim, qui a réuni 200 personnes sur 2 jours ;
  • 75 offres d’emplois et de stages déposées par 24 entreprises.

  Congrès :

  • 6 visites techniques, 1 séance inaugurale et 8 ateliers techniques qui ont attiré 600 personnes sur 4 jours, grâce à la mobilisation de 60 conférenciers et 10 animateurs ;
  • Forum Jeunes : 6 classes, 192 lycéens au total, et 1 classe de 17 professeurs venus se sensibiliser aux géosciences et aux métiers de l’industrie minérale dans le cadre d’un plan académique de formation mis en place avec le rectorat ;
  • 4 remises de prix et de médailles ;
  • 6 200 participants au total pendant 3 jours.

Congrès Exposition Sim 2022 Marseille L’exposition extérieure a rassemblé 38 engins, grandes machines et petits équipements. © Sim/JPMR

Au Forum de la Sim, le prix Marc Regnier a été remis au chercheur en biométallurgie Xavier Nicolay pour son implication dans le projet de
recherche Sublimus. © Sim/JPMR
L’exposition a réuni 346 stands sur 1 200 m2.
© Sim/JPMR


Un patrimoine environnemental exceptionnel

Olivier Teissier, secrétaire général adjoint pour les affaires régionales de la région Paca, lors de la séance inaugurale du congrès. ©Sim/CS

Olivier Teissier, secrétaire général adjoint pour les affaires régionales de la région Paca, était le premier invité à prendre la parole lors de cette séance inaugurale. Il est revenu sur la richesse environnementale exceptionnelle de la région mais aussi sur la menace que représente pour elle le changement climatique.
La Provence-Alpes-Côte d’Azur borde la Méditerranée, qui est l’un des 10 hotspots mondiaux de biodiversité. Égale à moins de 1 % de la surface des océans, cette zone riche en biodiversité abrite environ 10 % des espèces répertoriées dans le monde. « La région Paca est un marqueur de cette biodiversité, bien au-delà de la frange littorale, du fait de son positionnement à l’interface entre la Méditerranée et les Alpes » , a rappelé Olivier Teissier. En effet, 75 % de son territoire est couvert par des espaces naturels. La région abrite 4 parcs nationaux, 9 parcs naturels régionaux – un record par rapport aux autres régions de France, qui abritent de nombreuses espèces protégées et endémiques. On y recense près de 65 % de la flore nationale, 63 % des amphibiens ou encore 85 % des espèces d’oiseaux nicheurs.

Mais ce patrimoine est fragilisé par les effets du changement climatique. La Méditerranée se réchauffe 20 % plus vite que le reste de la planète, et les épisodes climatiques extrêmes sont de plus en plus fréquents et intenses : sécheresse (des arrêtés pris en avril étaient toujours en vigueur au mois d'octobre), feux de forêt, épisodes cévenols...


Des opportunités de transition pour la filière

Dans ce contexte, Olivier Teissier a rappelé les attentes élevées de l’État en matière de respect des normes environnementales et de recherche d’exemplarité. « On est tous appelés à être toujours plus vigilants sur les questions d’intégration environnementale des projets. Cela passe par une prise en compte le plus en amont possible, dès la conception du projet, puis tout au long de l’exploitation et enfin lors de la réhabilitation des sites » , poursuit-il, en se félicitant de l’aboutissement proche du schéma régional des carrières (SRC).
La Dreal y travaille depuis 2017 avec l’ensemble de la profession. Le projet est stabilisé, reste à conduire la consultation de l’autorité environnementale, avant celle du public, pour une approbation espérée à mi-2023. Ce schéma développe 6 orientations pour l’exploitation des gisements présentant un intérêt tout en évitant les secteurs les plus sensibles du point de vue environnemental. Il met en exergue la fameuse séquence ERC (éviter au maximum les impacts sur l’environnement, réduire ceux ne pouvant être évités et, en dernier recours, compenser les impacts résiduels). Le nouveau SRC insiste également sur le réaménagement et la remise en état des sites à l’issue de la phase d’exploitation et pousse à l’utilisation de la ressource secondaire, en fixant un objectif de 22 % de ressources issues du recyclage en 2032, contre 14 % en 2017. « La montée en compétence des acteurs du secteur dans la prise en compte de l’environnement offrent de nouvelles opportunités. Le travail partenarial sur le SRC démontre que la profession a bien intégré les problématiques environnementales et est capable de proposer des solutions et des innovations. Je peux citer en exemple des remises en état post-exploitation de plus en plus performantes et pouvant être bénéfiques pour l’environnement » , s’est réjoui Olivier Teissier, en écho à la visite technique organisée la veille, dans le cadre du congrès, à l’ancienne carrière Colas des Laurons à Manosque.
Pour accompagner l’innovation dans le traitement et la valorisation des déchets et l’économie circulaire, les services de l’État prévoient d’accompagner les industriels grâce à des financements via les appels d’offres de l’Ademe et ceux portés par France 2030 et le Secrétariat général pour l’investissement.


Congrès Exposition Sim 2022 Marseille Vue sur l'entrée du Vieux-Port de Marseille depuis le Fort Ganteaume, où la soirée de l'industrie minérale s’est tenue. ©Sim/JPMR

Vers une sixième crise de la biodiversité ?

Cette transition devient nécessaire face à la crise de la biodiversité qui menace. Bruno David, président du Muséum national d’histoire naturelle, est revenu, lors de cette séance inaugurale, sur l’importance du vivant pour « nous, citoyens du monde et consommateurs de la planète » . Par exemple, de nombreux “services” de ressources et de régulation sont rendus par les insectes : la pollinisation, le recyclage, la lutte biologique, la production directe de miel ou de soie… Ces « services écosystémiques » seraient finalement « une manne dont on pourrait disposer, gratuitement, à portée de main » , illustre-t-il. Il est même possible de leur attacher une valeur, qui a été évaluée à 57 milliards de dollars par an aux États-Unis (entre 200 et 500 milliards à l’échelle de la planète). Mais ces services ne sont pas illimités. « La biodiversité est en danger, des indicateurs démontrent que les actions anthropiques sont en train de peser sur les écosystèmes de manière plus ou moins forte » , alerte Bruno David.
Le Muséum national d’histoire naturelle suit notamment les oiseaux à travers le programme “Suivi temporaire des oiseaux communs” depuis 1990. Celui-ci a établi que les oiseaux forestiers conservaient le même nombre d’individus en 2018 par rapport à 1898. Mais dans le milieu bâti, le chiffre tombe à –30 % et jusqu’à –40 % dans le milieu agricole. « La réduction des abondances au sein des espèces est le modèle sur lequel ont fonctionné les grandes crises du passé géologique de la Terre. Le déclin d’abondance, c’est-à-dire du nombre de spécimens de la même espèce, mène à l’extinction » , a-t-il prévenu. De 500 000 à 1 million d’espèces pourraient disparaître dans les décennies qui viennent, d’après l’IPBES, la plateforme intergouvernementale scientifique et politique sur la biodiversité et les services écosystémiques, un organe intergouvernemental créé en 2012. « Le vivant est limité, et homo sapiens ne consomme que de la biodiversité, il a besoin du vivant pour se nourrir, digérer, se protéger, respirer. Il est temps de s’ancrer en nature, de se penser au sein de la biodiversité, de se considérer comme un animal vivant qui n’est pas en position d’arbitre » , a conclu le président du Muséum national d’histoire naturelle. Et d’agir sur les facteurs de pression que sont la pollution, la surexploitation des ressources, le déplacement d’espèces invasives…


Rester durable face à la demande

Olivier Bellier, directeur du Cerege.© Sim/CS

La demande mondiale en minerais a augmenté, voire doublé depuis les années 1990, en lien avec le développement technologique mais aussi celui des infrastructures, a rappelé Olivier Bellier, directeur du Cerege, le Centre européen de recherche et d’enseignement de géosciences de l’environnement, créé il y a 30 ans à Aix-en-Provence pour travailler sur les processus liés à l’environnement. « Cette augmentation entraîne l’accroissement des activités minières, et de dynamiques d’exploitation qui comportent des risques globaux notamment climatiques à cause des effets de serre. Notre laboratoire accompagne les activités minières dans une perspective de responsabilité croissante, afin d’en améliorer la gouvernance et d’en réduire les impacts négatifs » , explique-t-il.

Ainsi, le Cerege accompagne le Maroc, dont 10 % du PIB est issu de l’activité minière (extraction de plomb, de cuivre, de charbon et de phosphate) en proposant des solutions intégrées concrètes à tous les acteurs de la mine, avant, pendant et après l’exploitation, dans une vision d’économie circulaire « voire solidaire ». Une expérience transposable à d’autres sujets, comme la production des bétons ou l’économie circulaire, avec un projet de recyclage des eaux usées pour l’irrigation agricole. À partir du stock de bauxaline issue anciennement du traitement de la bauxite de l’usine Alteo de Gardanne (qui transforme aujourd’hui l’alumine brute de Guinée en alumines de spécialité hautement valorisées), le Cerege cherche à élaborer des procédés pour en récupérer le fer et certains métaux critiques. Des développements en laboratoire qui auraient déjà donné « des résultats satisfaisants ».


L’extraction, alliée de la biodiversité ?

Johanna Moreau, responsable biodiversité chez Cemex France et présidente de l’association Roseliere. © Sim/CS

L’activité extractive n’est pas toujours synonyme de destruction des écosystèmes et ne s’oppose pas, par principe, à la biodiversité. Johanna Moreau, responsable biodiversité chez Cemex France, est venue présenter l’association Roseliere dont elle est la présidente, une structure naturaliste qui a pour vocation d’accompagner les industriels dans leur démarche de prise en compte de la biodiversité. « L’industrie minérale travaille depuis 30 ans déjà sur le sujet, des actions sont menées individuellement mais aussi au niveau de la profession, par les syndicats notamment qui développent des guides sur le réaménagement écologique des carrières ou sur le suivi de la biodiversité en carrière. Le programme Roseliere s’inscrit dans cette base mais il a été créé pour aller plus loin : connaître et surtout mesurer la biodiversité sur les sites, la quantifier. C’est un véritable outil d’aide à la décision » , a-t-elle expliqué.
Par exemple, des données de ce programme1 ont révélé que 60 % des espèces de libellules et de chauve-souris présentes en France se trouvaient aussi dans les carrières étudiées (panel de 60 carrières).



Il a même été démontré que la biodiversité pouvait s’étoffer pendant l’extraction. « L’activité extractive crée des milieux, notamment des milieux pionniers, avec peu de végétation, pouvant attirer des espèces particulières souvent protégées » , a souligné Johanna Moreau. Alors il devient possible de générer des indicateurs liés aux espèces patrimoniales, pour observer leur présence au fur et à mesure des phases de vie de la carrière. Les carrières peuvent aussi contribuer à la “connectivité écologique”, qui permet le déplacement des espèces, grâce à la création de zones humides ou de zones boisées. « Il a été prouvé que l’activité de chasse des chauves-souris sur des zones réaménagées était quasiment équivalente à celle qu’elles mènent dans leur milieu naturel » , a illustré la représentante de l’association.
Pour préserver cette biodiversité indispensable à la vie humaine sur terre, et rendre compatibles la préservation de l’environnement et la vie en société, il faudra modifier en profondeur nos modes de vie et réfléchir à nos actes de consommation courante. La transition énergétique est un début de réponse, et le prochain congrès de la Sim sera l’occasion d’en débattre. Rendez-vous est pris à Bordeaux du 4 au 6 octobre 2023, sur le thème : “Industrie minérale et transition énergétique : virage ou mirage ?”

Sonia Puiatti


1 Le programme Roseliere, créé en 2006, a été conçu et développé en concertation avec les exploitants de carrières pour le suivi de la biodiversité. Grâce à une méthodologie scientifique et standardisée, qui repose sur un plan d’échantillonnage installé à l’échelle d’un site avant exploitation, pendant et dans le cadre du réaménagement, le programme génère des indicateurs qui donneront des tendances sur la biodiversité d’un site et son évolution. Il est même possible de comparer ces indicateurs année après année, et de comparer différents sites. Aujourd’hui, 11 entreprises appliquent le programme Roselière sur 60 sites (3 sont concernés en région Paca). Il commence à s’ouvrir à d’autres secteurs comme la gestion des déchets et le solaire.
Voir le dossier Roselière harmonise les bonnes pratiques depuis 15 ans, m&c n°297, décembre 2021.


Médailles de la Sim 2022
Christophe Perquy et Jean-Claude Serbon

Chaque année, la Société de l’industrie minérale remet une médaille à deux adhérents méritants, afin de les remercier de leur contribution aux activités de l’association. Lors de cette édition, les présidents des sections Exploitation et Valorisation de la Sim, Gérard Croizat et Christian Lucion, ont remis une médaille à Christophe Perquy et Jean-Claude Serbon.


Christophe Perquy obtient son diplôme d’ingénieur HEI en 1983, puis un DEA de spectroscopie infrarouge. Il complète sa formation avec un DESS en management des entreprises validé en 1985. C’est aussi cette année-là qu’il démarre sa carrière chez Lambert Industries (absorbé en 1991 par Placoplatre), société qu’il n’a pas quittée jusqu’à ce jour. D’abord ingénieur au bureau d’études chargé des économies d’énergie, Christophe Perquy devient responsable d’usine dans un grand complexe plâtrier de Seine-Saint-Denis, avant de basculer dans l’exploitation en pilotant des carrières à ciel ouvert, puis deux carrières souterraines. Il a la responsabilité de l’exploitation des carrières Placoplatre de toute la France, et en 2017 il est nommé directeur des carrières Placoplatre, comprenant une dizaine de sites d’exploitation dont quatre carrières souterraines. Depuis 2021, il est chargé de mission auprès de la direction industrielle de Placoplatre.
Christophe Perquy contribue en parallèle aux activités de la Sim dont il devient membre en 1998, au sein du GFEE (Groupe français de l’énergie explosive), où il apporte son expérience d’exploitant. En 2014, il rejoint le groupe de travail Exploitation en souterrain, devenu le GRES (Groupe de réflexion exploitation en souterrain), dont il est un membre très actif, avant d’en devenir le président en 2019. Il contribue notamment avec un sous-groupe de travail à la mise en place de la plateforme web du GRES, présentée au congrès d’Angers de la Sim en 2020. Cette année, à Marseille, il animait l’atelier technique 8 du congrès sur les enjeux liés à la biodiversité dans les exploitations souterraines.


Jean-Claude Serbon est ingénieur minérallurgiste diplômé de l’Esem Orléans (Polytech Orléans). Il débute sa carrière chez Unitec Wemco comme ingénieur de vente pour les équipements de procédés dans le traitement des minéraux. Il intègre ensuite le groupe Boliden avec pour responsabilité la vente des équipements de concassage, de broyage et de procédés. De retour chez Wemco, qui sera reprise quelques années plus tard par Dorr-Oliver, Jean-Claude Serbon devient directeur commercial France et export. Dorr-Oliver est rachetée en 2007 par le groupe danois FLSmidth. En plus de ses fonctions de directeur commercial, il est nommé directeur général de FLSmidth France.
Jean-Claude Serbon est le secrétaire de la section Valorisation de la Sim depuis 3 ans. Il a participé à la rédaction de plusieurs articles publiés dans les revues de la Sim ainsi qu’à la préparation de plusieurs congrès, notamment celui de Lille pour lequel il a animé un atelier technique. Il est un membre actif des groupes de réflexion Minéralurgie et métallurgie extractive (MiME) et Recyclage et valorisation, rattachés à la section Valorisation.


Congrès Exposition Sim 2022 Marseille Cérémonie de remise des médailles de la Sim. De gauche à droite : Jean-Claude Lazarewicz, président du congrès de Marseille, Gérard Croizat, président de la section Exploitation de la Sim, Christophe Perquy, Thierry Meilland-Rey, président de la Sim, Jean-Claude Serbon, Christian Lucion, président de la section Valorisation de la Sim. © Sim/CS

La Sim met les jeunes à l’honneur

Durant le congrès, 192 lycéens issus de filières générales et spécialisées ont découvert le secteur de l’industrie minérale. Certains ont visité une carrière exploitée dans la région par le groupe Bronzo Perasso, d’autres l’exposition, et tous ont bénéficié de présentations sur “les cailloux” et d’échanges autour des métiers, grâce aux membres du groupe Formation de la Sim (Lucien Corbineau, Jean-Pierre Rolley, Michel Derancourt, Ivan Bour, Dominique Delorme), avec le soutien du BRGM et du groupe Matériel, pour l’accompagnement des visites notamment.
En parallèle, et pour la première fois, 17 enseignants de la région sont venus perfectionner leurs compétences en géosciences dans le cadre du plan académique de formation (PAF) mis en place avec le rectorat. Une initiative qui a vu le jour grâce au district Paca-Corse de la Sim, organisateur de l’évènement, et à l’action dynamique de Patrick Gaviglio, l’un de ses membres. Une aide précieuse à l’organisation du congrès a également été apportée, comme tous les ans, par de nombreux étudiants des écoles du supérieur, en contrepartie du financement de leur accès et du repas : cette année, ils étaient 57 et venaient de l’université de Montpellier, d’UniLaSalle, de l’ENSG et de l’université d’Aix-Marseille. Qu’ils en soient remerciés.
La présence de ces jeunes n’est pas seulement importante du point de vue logistique. La Sim, en tant que société savante, a pour vocation le développement des connaissances dans le domaine des ressources minérales. Elle doit notamment faire connaître les différentes formations existant sur le territoire, alors que certaines classes supérieures de géosciences voient leurs effectifs s’amenuiser. Un point sur lequel est longuement revenue Assia Tria, directrice de l’IMT Mines Alès, invitée à prendre le micro lors de la séance inaugurale. En France, seulement deux écoles continuent de former des ingénieurs d’exploitation des ressources minérales, les Mines Paris et Mines Alès. « Il nous faut pérenniser ces formations qui deviennent une peau de chagrin. À l’IMT Mines Alès, notre objectif est de former des ingénieurs pluridisciplinaires, capables de relever les défis technologiques induits par l’approvisionnement en matières premières minérales et par l’aménagement du sous-sol. Mais il faut intégrer les enjeux économiques, environnementaux et sociétaux dans nos formations » , a-t-elle prévenu. Comment ? En lançant des doubles diplômes, mais aussi en ouvrant des formations en alternance, à condition que les entreprises suivent en recrutant les étudiants. Face à la nécessité de continuer à former des élèves, un appel à projets sera lancé début 2023 pour remettre en route des formations autour de la mine et de la métallurgie. « Nous avons besoin des industriels pour nous appuyer dans l’investissement pour ces formations. C’est important pour le pays et le devenir de la filière » , a-t-elle conclu.



Pendant deux jours et demi, 5 classes techniques et scientifiques de lycée et 2 classes en maintenance industrielle (engins) ont participé
au Forum Jeunes. © Sim/JPMR
Les 17 professeurs du plan académique de formation (Paf) ont visité une carrière du groupe Bronzo Perasso ainsi que l’exposition. Comme les élèves, ils ont suivi une présentation en géologie et sur les métiers du secteur, en marge du congrès. © Sim/P-YBeaulieu



Mardi : visites techniques et réception à la Chambre de commerce et d’industrie

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© Sim


Mercredi : inauguration du congrès et de l’exposition et soirée de l’industrie minérale

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Jeudi : forum Jeunes, prix Jeunes et prix Marc Regnier

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Vendredi : dernier jour et dernière visite culturelle à Marseille

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