02/02/2017
Le marché français du ciment a amorcé en 2016 une légère reprise d’environ 1,5 % qui devrait se poursuivre en 2017 grâce à la construction de logements, a indiqué mardi Raoul de Parisot, président du Syndicat français de l’industrie cimentière (Sfic). « 2016 a été une année de stabilisation. On a arrêté la décroissance de la consommation de ciment », a déclaré M. de Parisot, à l’occasion des rencontres annuelles de l’industrie cimentière.
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Selon les estimations du Sfic, la consommation de ciment devrait s’établir en 2016 à 17,4 Mt, représentant une augmentation de 200 000 tonnes par rapport à 2015, « soit à peu près 1,5 % d’augmentation », a-t-il poursuivi. Un niveau de marché qui reste malgré tout voisin du début des années 1960.
L’augmentation de la consommation de ciment en 2016 a été tirée par le logement, qui a été « relativement dynamique », a noté le président du Sfic : « Les mises en chantier ont suivi l’augmentation des demandes de permis qu’on avait vu en 2015. »
Par contre, « l’activité de travaux publics et l’activité rénovation ont été un peu décevantes », a-t-il ajouté.
Pour 2017, les cimentiers français sont « plus optimistes », a dit leur président. La fédération mise sur un marché en croissance de 1,5 %, ce qui devrait porter la consommation « autour de 17,6 millions de tonnes », a-t-il précisé.
Le marché « sera toujours soutenu par la construction de logements », mais le non-résidentiel et les travaux publics « devraient repartir », selon M. de Parisot.
En matière de travaux publics, les cimentiers voient « un peu de reprise des investissements des collectivités territoriales » et « quelques grands chantiers qui démarrent, en particulier le Grand Paris ».
La production française de ciment est inférieure à la consommation, compte tenu des importations qui se situent à 10 %.
Lors des rencontres annuelles, le SFIC a présenté un projet d’engagement pour la croissance verte (Green deal) qu’il espère signer en juin prochain avec le ministère de l’Environnement. Le SFIC prévoit de s’engager à augmenter de 45 % la quantité de bois issu des chantiers de démolition utilisé comme combustible dans les fours à ciment, en 2020 par rapport à 2015. Cela correspondrait à un volume supplémentaire d’au moins 40 000 tonnes.