08/12/2016
On recense entre 700 et 800 réseaux de chaleur en France, mais environ 250 agglomérations de plus de 20 000 habitants en sont dépourvues. Amorce* et le SNCU** espèrent fortement le développement des réseaux de chaleur urbains à partir de sources renouvelables. Néanmoins, la production d’énergie de ces réseaux à partir de sources renouvelables a doublé depuis dix ans, en particulier ces dernières années à partir de biomasse, essentiellement les déchets à base de bois. La loi de transition énergétique fixe un objectif de production de 3,4 Mtep pour 2030, contre 1 Mtep 2015. Soit 39,5 TWh, contre 11,63 TWh, ou encore passer de 0,4 % à 1,4 % de la consommation d’énergie nationale.
Pour le compte du Sittomat, rénovation de l’UVE de l’agglomération toulonnaise réalisée par Pizzorno avec Idex et Vinci Environnement. © Pizzorno
Ensival Moret (EM), dont les usines sont situées à Saint-Quentin, en France (cf. mines & carrières n° 214, mai 2014, pp. 68-71), et à Thimister, en Belgique, a réalisé des ventes d’un montant de 115 M€ en 2015 et emploie 730 employés.
Le maire de Metz, Dominique Gros, regrette que les réseaux de chaleur soient pénalisés par le coût d’investissement dans le réseau de distribution, ce qui s’amortit dans la durée, ainsi que par la culture centralisatrice française, notamment sur les réseaux d’énergie gaz et électricité.
L’espoir dans le développement des réseaux de chaleur utilisant des sources renouvelables repose sur trois facteurs :
- la rédaction des plans climat par les collectivités locales entre 2016 et 2018 ; la rédaction coûte environ 1 € par habitant et peut déboucher sur des actions ;
- la possible progression de la taxe carbone, les réseaux de chaleur étant faibles émetteurs de CO2 ;
- la modestie du Fonds chaleur de 3 €/MWh, à comparer avec la gabegie portant sur les éoliennes et le photovoltaïque ; une aide douze fois supérieure qui se “comprend aisément” pour des matériels importés (sic).
* Amorce, réseau d’information, de partage d’expériences et d’accompagnement des collectivités locales pour les politiques énergie-climat et la gestion des déchets.
** SNCU, Syndicat national du chauffage urbain et de la climatisation urbaine.