08/06/2016
Un décret publié au Journal Officiel le 5 juin 2016 déclare « d’utilité publique et urgents » des travaux destinés à créer les lignes ferroviaires à grande vitesse Bordeaux-Toulouse et Bordeaux-Dax. Le projet doit mettre Toulouse à un peu plus de 3 h de Paris, contre au moins 5 h 20 aujourd’hui.
Ce décret déclare « d’utilité publique et urgents les travaux nécessaires à la réalisation des lignes ferroviaires à grande vitesse Bordeaux – Toulouse et Bordeaux – Dax entre Saint-Médard-d’Eyrans (Gironde), Saint-Jory (Haute-Garonne) et Saint-Vincent-de-Paul (Landes) ».
Par conséquent, dans ces zones, les expropriations nécessaires devront être réalisées dans un délai de 15 ans maximum. « Le maître d’ouvrage devra, s’il y a lieu, remédier aux dommages causés aux exploitations agricoles », est-il précisé.
Le secrétaire d’État aux Transports, Alain Vidalies, avait annoncé le 26 septembre que le gouvernement avait validé la réalisation de ces deux LGV dans le cadre du Grand projet ferroviaire du Sud-Ouest (GPSO), et ce malgré l’avis négatif, à caractère consultatif, rendu par la commission d’enquête publique. Il avait saisi pour avis le Conseil d’État, qui a validé le 25 mai le projet de décret.
Le coût des nouvelles lignes est estimé à 8,3 Mrd €, avec des hypothèses de mise en service en 2024 pour Bordeaux-Toulouse et en 2027 pour Bordeaux – Dax.
Dans un communiqué, le Cade, un collectif d’association qui s’oppose à cette ligne, prévient l’État, qu’en agissant ainsi, il « prend la responsabilité d’ouvrir de nouveaux lieux de résistance et de contestation à l’image de celui de Notre Dame des Landes ».