06/06/2016
Une opération d’envergure a permis d’évacuer le 5 juin les 200 voitures bloquées par les inondations sur une portion de l’A10 au nord d’Orléans, et d’entamer l’évacuation de la centaine de poids-lourds, a indiqué Vinci Autoroute. L’évacuation des voitures, à l’aide de dépanneuses, a débuté vers 8 h 30 et s’est achevée en début d’après-midi. Vinci a évacué une cinquantaine de camions durant l’après-midi et prévoyait d’évacuer le reste des camions ensuite.
Pour libérer ces véhicules, le groupe de BTP a dû organiser un chantier hors normes sur cette portion de l’autoroute où les véhicules ont été bloqués entre des nappes d’eau que seuls des véhicules de l’armée pouvaient franchir. Il a fallu créer un corridor de 800 m de long sur l’une des nappes d’eau en installant une digue avec 3 000 sacs de 2 tonnes de matériaux chacun. Ces opérations se sont terminées samedi. Puis des plongeurs ont installé une membrane pour assurer l’étanchéité de la digue.
Dans la nuit, des pompes ultra puissantes – dont certaines, acheminées des Pays-Bas et conçues pour assécher les polders – ont permis d’évacuer suffisamment d’eau pour que 25 dépanneuses entrent en action dimanche matin. L’entreprise a dépêché ces engins pour les véhicules légers et 10 pour les poids-lourds.
Les opérations de pompage se poursuivent toujours pour tenter d’assécher les immenses poches d’eau qui coupent l’autoroute en quatre points sur environ 7 km. Le pompage a permis une nette baisse des eaux dans 3 des 4 nappes, mais la dernière continue à être alimentée en eau par une rivière en crue.
Vinci est dans l’incapacité d’indiquer quand l’autoroute, exploitée par Cofiroute, pourra être asséchée et rouverte. « Il faudra ensuite vérifier l’état de l’ouvrage une fois que l’eau se sera retirée », ce qui exige des études poussées des équipements et des sols, poursuit-on chez Vinci. Le groupe a mobilisé 500 collaborateurs sur ce chantier et plusieurs des filiales du groupe (Eurovia, GTM...).