02/06/2016

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Alors que les blocages de raffineries et de dépôts de carburants se prolongent, « de nombreuses entreprises de la filière – en rupture de ravitaillement – sont dans l’incapacité de livrer leurs clients », dénonce l’Unicem dans un communiqué. Cette situation conduit à une rupture d’approvisionnement en matériaux de construction dans de nombreuses régions. L’Unicem demande aux pouvoirs publics d’assurer aux entreprises les moyens d’honorer leur carnet de commandes, « de veiller au respect du droit et de prendre les mesures permettant de garantir l’intérêt général, et d’instaurer un service minimum applicable au secteur de la production et de la distribution d’énergie afin d’assurer l’approvisionnement des entreprises. »

Selon le syndicat, les remontées du terrain font apparaitre des situations différenciées mais critiques :
- dans le sud, en région PACA, de nombreuses unités de production de béton et de granulats vont être amenées à fermer dans la semaine ;
- dans le nord-ouest, en Normandie, des carrières – à l’arrêt partiel la semaine dernière – sont préoccupées par la situation, notamment dans le secteur du Havre. Les éventuels blocages des écluses du port du Havre empêchent le déchargement des granulats marins ainsi que les expéditions de matériaux. « C’est tout l’approvisionnement en granulats de l’Ile-de-France qui est potentiellement menacé », prévient l’Unicem ;
- dans l’ouest, en Bretagne et en Pays-de-la-Loire, des centrales d’enrobés en manque de bitume ne fonctionnent plus.

Cette pénurie arrive à un moment où « nos entreprises sont fragilisées après 8 années de crise. Même s’il est difficile d’évaluer le préjudice sur l’ensemble de la filière, l’activité au mois de mai, voire juin* sera impactée », constate l’Unicem.

Dans la filière BPE, pour laquelle il n’existe par nature aucun stock, on considère « qu’en cas de statu quo de la situation sociale, plus de 50 % des unités de production seront dans la nécessité d’arrêter leur production dès le milieu de la semaine ». Le manque à gagner pour la profession serait de plus de 8 M€ par semaine.

« Au-delà de ces prévisions, ce sont des centaines de salariés sur l’ensemble de la chaîne de production qui sont menacés de chômage technique », prévient le syndicat.

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* Compte tenu des délais de remise en fonctionnement des installations pétrolières.

 

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