23/02/2016
D’après une information du quotidien Les Echos, Bercy n’envisage plus de créer la Compagnie nationale des mines de France (CMF), voulue par Arnaud Montebourg et annoncée lors d’une visite à la carrière souterraine de Montmorency (95), en février 2014 (cf. photo).
Les raisons de ce retrait invoquées par Bercy sont les difficultés auxquelles les groupes Areva et Eramet sont confrontés, et dont l’origine est imputable à la chute des cours des matières premières.
À l’annonce de sa création, la CMF devait être dotée d’une enveloppe de 200 à 400 M € sur une période de 5 à 7 ans. Il était prévu qu’elle s’appuie sur le savoir-faire du BRGM et bénéficie des moyens financiers de l’Agence de participation de l’Etat. Tous deux devaient être ses coactionnaires.
L’objectif de la CMF était de sécuriser l’approvisionnement de la France dans le domaine des métaux et des terres rares, deux secteurs où Eramet et Areva sont absents.
En créant la CMF, la France souhaitait s’inspirer de ce qu’avait réalisé le Japon avec le Japan Oil Gas Metal National Corporation : un établissement public répondant aux mêmes objectifs, mais dont les activités couvrent également le champ de l’énergie.
Or le départ d’Arnaud Montebourg du gouvernement en août 2014 a mis le projet entre guillemets.
De son côté, Emmanuel Macron, avec son projet de mine responsable lancé en avril 2015, ambitionne de mettre en lumière les méthodes d’extraction les plus propres. Ce projet devrait déboucher sur la publication d’un Livre blanc au mois d’avril.