20/05/2015
Les dirigeants de JCB ont appelé hier, lundi 18 mai, le Royaume-Uni à quitter l’Union européenne si celle-ci ne se réforme pas.
Le débat s’est intensifié au Royaume-Uni sur le maintien du pays ou non au sein de l’UE depuis la victoire du Premier ministre conservateur, David Cameron, aux législatives du 7 mai et sa promesse réitérée de tenir un référendum sur la question d’ici à la fin 2017.
« Nous sommes la cinquième ou sixième puissance économique mondiale. Nous pouvons rester seul de façon pacifique et raisonnable », a déclaré à la BBC Lord Anthony Bamford, le président de JCB, troisième fabricant mondial de matériels de chantier, dont le siège est dans le Staffordshire (centre de l’Angleterre).
Lord Anthony Bamford a ajouté que le Royaume-Uni pourrait sans doute négocier plus efficacement ses propres intérêts « en tant que pays plutôt qu’en tant que membre d’une organisation de 28 pays ».
De son côté, le directeur général de l’entreprise, Graeme Macdonald, a jugé que l’opposition au « Brexit » (un départ britannique de l’UE) était « beaucoup trop alarmiste quant aux conséquences, par exemple sur l’emploi » d’une rupture de Londres avec Bruxelles.
Prié de dire par le quotidien The Guardian s’il était dans l’intérêt du Royaume-Uni de quitter une UE qui ne se réformerait pas en profondeur, il a répondu : « Ce le serait car je pense que cela ne ferait aucune différence en termes de commerce avec l’Europe. »
La prise de position des dirigeants de JCB est remarquable car la plupart des dirigeants de grandes entreprises britanniques soulignent habituellement que le pays a tout intérêt à rester au sein de l’UE, même s’ils appellent cette dernière à alléger les contraintes bureaucratiques.
Cette sortie est aussi notable du fait de la personnalité du dirigeant de JCB : Lord Bamford est un important donateur du Parti conservateur, qui l’a fait entrer à la chambre des Lords en 2013.