09/04/2015

L’industrie cimentière française prévoit pour cette année la poursuite du recul de la consommation amorcé depuis la crise, plombée notamment par la chute des travaux publics, après être descendu au niveau de 1964 l’an dernier, a indiqué le SFIC, la fédération du secteur.

Jean-Yves Le Dreff
Jean-Yves Le Dreff, président du SFIC, a demandé au gouvernement un accès de l’énergie à un prix compétitif.

« Nous ne percevons aucun signe de redémarrage pour le secteur et nous maintenons notre pessimisme », a reconnu Jean-Yves Le Dreff, le président du Syndicat français de l’industrie cimentière (SFIC), lors de la présentation des résultats 2014 et des prévisions pour 2015 pour le secteur.

L’année dernière, le marché du ciment a poursuivi la forte et constante dégradation entamée depuis le début de la crise, avec une chute de 5,5 % de la consommation en France à 18,2 Mt, soit le niveau le plus bas depuis 1964.

Depuis le début de la crise, pratiquement un tiers du marché a « disparu », a reconnu M. Le Dreff, qui constate que le secteur du bâtiment est « le dernier à repartir en France, alors qu’il est le plus générateur de valeur et d’emploi ».

Le président du SFIC a même constaté une « accélération de la crise au deuxième semestre 2014 » qui s’est prolongé au premier trimestre de cette année avec une chute de la consommation qui a atteint 10 %.

Dans ces conditions, l’industrie cimentière ne s’attend pas à rebondir cette année. Elle table toutefois sur un redressement au deuxième semestre « si les signes annonciateurs de reprise se concrétisent » dans le secteur du logement, ce qui permettrait de limiter la chute annuelle de la consommation à 3,5 %.

En revanche, M. Le Dreff ne s’attend pas à une reprise dans le domaine des travaux publics, un marché en chute constante depuis les élections municipales de mars 2014. « La contraction de la demande publique devrait continuer de peser sur les entreprises de TP » en 2015, reconnaît-il.

Face à la chute de ses marchés, le SFIC demande au gouvernement un accès à « un prix de l’énergie compétitif », rappelant que cette industrie, grande consommatrice d’électricité, ne bénéficie pas du statut d’électro-intensif, contrairement à la sidérurgie et la chimie.

L’industrie cimentière réalise un chiffre d’affaires annuel de 2,5 Mrd € en France, où elle dispose de 40 sites industriels et de près de 5 000 emplois directs.

 

 

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