10/02/2015
Le gouvernement s’est déclaré « vigilant » et « attentif » à ce que l’ancrage français du cimentier Lafarge soit préservé après la remise en cause par le groupe suisse Holcim des termes de la fusion entre les deux groupes, a indiqué une source proche du dossier.
« Le gouvernement est vigilant sur ce dossier. Il est attentif à ce que l’opération préserve l’ancrage en France de Lafarge et les centres de décision du groupe en France », a expliqué cette source, laissant entendre que l’État ne verrait pas d’un bon œil une absorption pure et simple du cimentier français par son concurrent suisse.
Holcim a remis en cause ce week-end les termes de la fusion entre égaux annoncée en avril par les deux groupes pour donner naissance à un colosse mondial du ciment.
Dans un courrier, le groupe suisse a exigé la révision du principe de parité entre les actions de Lafarge et celles d’Holcim, se basant sur l’évolution des titres sur les marchés au cours de ces dernières semaines.
Il a aussi remis en cause la gouvernance de la future entité, dont les sièges au conseil d’administration devaient être répartis à parts égales entre Lafarge et Holcim, une mesure qui laisserait sur la touche le p-dg du groupe français, Bruno Lafont, lequel devait assumer la direction générale du géant du béton.