27/11/2014
Un premier convoi de déchets toxiques a quitté le lundi 24 novembre, le site de Stocamine, de Wittelsheim dans le Haut-Rhin, dans le cadre de son destockage partiel décidé par le gouvernement.
Transportées par un camion semi-remorque, quelque 18 tonnes de déchets industriels de classe 0, les plus toxiques dans la classification officielle, ont pris la direction d’un autre centre de stockage souterrain, situé en Allemagne, dans la mine de sel de Sondershausen située dans le Land de Thuringe, à 600 km de Wittelsheim.
Ces déchets « contiennent des produits classifiés arséniés, des polluants majeurs », a expliqué Alain Rollet, le liquidateur amiable des mines de potasse d’Alsace (MDPA), qui pilote la fermeture du site de Wittelsheim choisi à la fin de années 1990 pour accueillir des déchets ultimes.
Avant leur déstockage, ces déchets étaient entreposés à plus de 500 m sous terre dans des galeries creusées dans le sel, sous un ancien gisement de potasse à Wittelsheim.
Ouvert en 1999, Stocamine a été le seul site en France où pouvaient être enfouis des déchets de classe 0. Il aurait dû contenir à terme 320 000 tonnes de déchets, mais un incendie en 2002 a mis fin à son activité.
La ministre de l’Ecologie, Ségolène Royal, a demandé cet été à l’exploitant de retirer un maximum de déchets mercuriels et arséniés soit jusqu’à 93 % du mercure contenu. Ce qui correspond à environ 20 % des 44 000 tonnes de déchets industriels entreposés chez Stocamine entre 1999 et 2002.
L’option choisie est plus vaste que celle retenue fin 2012, qui demandait un retrait d’au moins 56 % du mercure. Le gouvernement a voulu tenir compte de la levée de boucliers d’élus locaux et de collectifs qui dénoncent depuis des années un risque de contamination de la nappe phréatique.