Placoplatre remblaie une ancienne carrière souterraine en Seine-Saint-Denis, après avoir installé des sondes géothermiques qui valoriseront les calories. Ce modèle est transposable à d’autres sites, malgré les défis que sont la technologie à mettre en oeuvre, les clients à trouver, le modèle économique, les aspects réglementaires et le phasage des travaux.

Dans l’objectif de réduire les émissions de CO2, l’Ensegid Bordeaux INP (*) utilise le pilote de Stockage d’énergie thermique dans les aquifères (ATES), pertinent pour répondre aux besoins thermiques des grands bâtiments. La gestion quantitative de ce dispositif nécessite d’intégrer les évolutions futures de l’environnement, climat et occupation des sols, susceptibles d’impacter les transferts thermiques depuis la surface.

La fin effective ou programmée des puits miniers et des forages pétroliers en France entraîne une réflexion autour de la reconversion de ces ouvrages pour d’autres usages du sous-sol dont la géothermie ou le stockage de CO₂. Le BRGM et l’Ineris, en partenariat avec l’Ademe, ont identifié les ouvrages d’hydrocarbures et miniers présents sur le territoire. Une étude technico-économique a été menée, élaborant un outil à destination des Dreal.

Énergie solidaire, filiale de la Semag (Société d’économie mixte d’aménagement de Gardanne) et Dalkia ont conçu et exploitent un réseau d’énergies renouvelables qui chauffe et climatise les bâtiments de l’écoquartier de 14 hectares, composé d’une pépinière de start-up et d’une cinquantaine de PME. La ressource thermique est constituée par l’eau de remplissage de l’ancienne mine de lignite, dans le puits Yvon Morandat (profondeur 1 000 m, diamètre 10 m).

L’entreprise Vermilion, extracteur d’hydrocarbures, utilise toutes les énergies du sous-sol pour des modes de production moins carbonés. Des partenariats conduisent à valoriser des eaux géothermales en Aquitaine, à Parentis.

L’industrie des liants minéraux poursuit la mise en oeuvre de solutions visant à abaisser l’empreinte énergétique des activités humaines, parallèlement aux efforts de décarbonation entrepris. Cet atelier donnera un aperçu des innovations qui se multiplient à plusieurs niveaux, sur les procédés industriels eux-mêmes et par la réduction de l’utilisation des combustibles fossiles au profit d’autres combustibles alternatifs et de la biomasse. L’utilisation des émissions de CO2 comme matières premières de e-carburants sera illustrée.
Les effets bénéfiques des produits de construction minéraux lors de leur vie en oeuvre sera aussi au programme :

• amélioration de la sobriété énergétique par une meilleure isolation des bâtiments ;
• augmentation de la durée de vie des ouvrages d’assainissement en choisissant une solution minérale plutôt que polymère ;
• intérêt de la voie béton pour les énergies renouvelables avec le cas particulier des éoliennes en mer.

La transition énergétique est au centre de nos préoccupations depuis longtemps, d’abord mue par le spectre d’une fin annoncée des énergies fossiles au milieu du XXe siècle et ensuite, depuis quelques décennies, par les effets des émissions de CO2 sur notre planète. L’objectif reste la substitution de ces énergies par des énergies propres. Si le bien-fondé n’est plus discuté, il n’en reste pas moins à trouver des énergies alternatives en quantités suffisantes afin d’assurer cette impérieuse nécessité de la décarbonation de nos activités.
Après la valorisation des énergies renouvelables telles que l’éolien et le solaire, de nouvelles sources d’énergie issues du sous-sol, dont l’hydrogène, sont explorées.
Quel en est le potentiel ?
Comment l’extraire, le transporter, le stocker ?
En parallèle de ces recherches d’énergies nouvelles et vertueuses, l’urgence climatique conduit les autorités à forcer à la réduction des émissions de CO2 dans l’atmosphère, quitte à adopter des solutions transitoires telles que sa séquestration. Les cavités souterraines, qu’elles soient naturelles ou anthropiques, constituent d’immenses réservoirs qui peuvent être utiles aussi bien au stockage tampon de l’hydrogène qu’à la séquestration du CO2.
Les exploitations souterraines traditionnelles de minéraux sont, quant à elles, en pleine mutation. L’électrification prend une nouvelle ampleur avec la venue sur le marché de nouvelles machines et d’engins équipés de batteries au lithium. Mais quelles en sont les conséquences pour la sécurité de nos carrières et mines souterraines ?

La transition énergétique se transcrit au quotidien dans nos industries par des usages toujours plus circulaires des matériaux minéraux. En effet, la circularité, tout en réduisant les consommations de ressources primaires, améliore souvent aussi le bilan énergétique et environnemental des produits.

Cet atelier montrera comment le réemploi et le recyclage, inter ou intra filières de matériaux de construction ou de génie civil (ballast, béton, ciment, laines isolantes, mortier, plâtre et verre), optimisent les bilans matière et énergie dans les boucles d’économie circulaire. La transition énergétique passe aussi par des transports à faible empreinte environnementale : le transport ferroviaire s’emploie à être toujours plus vertueux grâce, par exemple, à la mise en place de “carrières artificielles” de recyclage pour les ballasts des voies ferrées.

Enfin, pour pouvoir assurer que ces choix conduisent à des empreintes environnementales meilleures, nous verrons ce qu’apportent les méthodes de mesure que sont l’analyse de cycle de vie (ACV) ainsi que la grille de circularité avec le retour d’expérience de l’usage sur des chantiers liés à la transition énergétique.